Diffusion : Mezzo / France 2 / TLT
Distribution : Europe Images International
Objet de son amour et prolongement de ses membres supérieurs, le violon, pour Fanny est un corps vibrant qu’elle possède et qui la possède, qu’elle étreint avec délicatesse, veillant à n’étouffer aucune vibration que son archet suscite. Avec son instrument, cette jeune artiste exacerbe trois monde : celui de l’ouie, celui de la vue et celui du toucher. Lorsqu’elle effleure les cordes, le velours de ces fibres lui procure un bonheur sensuel. Et quand Fanny joue elle transcende perfection et beauté par la matière et le son. Ce sont toutes ces sensations, ces impressions si intimes, que ce documentaire de 52 minutes fait découvrir aux téléspectateurs, mêmes néophytes en musique. Les nuances, les inflexions, les subtilités que Fanny fait naître entre ces quatre cordes nous permettent de mieux saisir toutes les difficultés de la maîtrise de l’instrument. Nous découvrons aussi que la communication ne passe pas seulement par la parole : la voix du violon, qui sort grâce aux efforts dissimulés de sa maîtresse, est riche en possibilité. Et Fanny exprime tellement de sentiments lorsqu’elle joue que son violon surpasse largement le langage parlé. Il répond au moindre souffle, au plus petit accent de celle qui le joue, il enregistre ses élans ou les retenues les plus infimes, se prêtant à toutes les métamorphoses que lui demande Fanny, de la mélancolie à la fureur, de la sérénité à la jubilation, du recueillement à l’effervescence. Cette jeune artiste développe une palette de couleurs aussi vaste que celle du peintre ! C’est cet univers diapré de cette artiste multiple, le long périple qui l’a mené du conservatoire de Toulouse aux plus grandes scènes d’Europe, que nous vous invitons à suivre en découvrant au fil des images et des sons, cette jeune fille artiste musicienne, cette appassionata au violon.