Le vignoble corse, bien que mal connu, est vieux de plus de 2000 ans. La vigne fut introduite dans l’île par les Phocéens, colons grecs fondateurs d’Aléria. Les Romains apportèrent leur savoir-faire dans la vinification. Sous la tutelle de Pise, puis de Gènes, le vin corse devient une plate-forme d’échanges, développée par de nombreux monastères. Depuis Virgile, qui a chanté « ce vin corse, rubis si agréable au palais », et Napoléon, inconditionnel du vin de Sartène, la vigne a suivi l’évolution des encépagements et des technologies modernes.
A travers les portraits de femmes-vigneronnes corses, de plus en plus nombreuses dans l’île, à diriger des exploitations, cette balade, du Cap Corse à Porto-Vecchio, de Calvi à Bastia et d’Ajaccio à Figari, nous fera découvrir d’autres crus que le célèbre Patrimonio. Le vin et la fête sont intimement liés dans ce film, avec le Festival du Vent à Calvi, la Foire de Luri, mais aussi les Polyphonies Corses. Les vignerons de l’île de Beauté se retrouvent au salon Vinisud, et démontrent qu’il ne suffit pas de posséder l’art du vin... il faut aussi l’exporter dans le monde.
Ce nectar divin, dont Platon disait qu’il est le « le lait des vieillards », Claudel ajoutant que « Le vin est professeur de goût et libérateur de l’esprit ».